PARIS (AP) — Bantou, banana, figue de jardin ou figue d'Inde, fruit ou pomme du paradis... Autant de noms pour évoquer la banane, fruit à la douceur et à la texture incomparables, qui se glissera naturellement dans tous les goûters des enfants et les collations des plus grands.
La banane naquit en Asie du Sud-Est, sans doute en Malaisie. Le bananier est introduit aux Canaries en 1482 puis à Saint-Domingue en 1516 par un moine franciscain, le révérend-père Thomas de Berlanga. La banane se répand alors dans les îles.
On la retrouve en Guadeloupe, et en Martinique où elle est signalée dans "La Gazette" en février 1638. Plus d'un siècle plus tard, en 1753, 5.000 hectares de bananiers sont plantés pour nourrir les esclaves.
Mais en 1766, une tempête impressionnante ravagea tous les plants, et il faudra attendre le début du 20e siècle pour que sa culture reprenne.
Après la crise de la canne à sucre dans les années 1960, qui occasionna notamment la fermeture de nombreuses distilleries, la banane devint vite la première richesse agricole de l'île.
Selon certaines légendes, c'est à cause d'une banane et non d'une pomme qu'Adam et Eve ont été chassés du paradis terrestre... D'où le nom latin donné à l'une de ses variétés, Musa Paradisiaca.
Le bananier est en fait une herbe géante, qui ne produira qu'un seul régime, récolté trois mois après le déploiement de la fleur. Celui-ci donne environ 100 à 150 bananes.
Bien que récoltées vertes, les bananes sont fragiles et les régimes sont transportés précautionneusement à la station de conditionnement. Là, ils sont débarrassés de leur hampe centrale, et les bananes sont triées, calibrées et lavées. Avant d'être proposées à l'achat, elles séjourneront en mûrisseries, étape qui transformera doucement l'amidon en sucre.
Il existe sept stades de maturité:
- vert
- vert clair
- tournant vert
- tournant jaune (c'est à ce stade que la banane fait son apparition dans les magasins)
- jaune à pointes vertes
- jaune
- tigrée (plus parfumée et plus sucrée, mais à consommer très rapidement).
Attention, la banane ne doit pas être entreposée dans un réfrigérateur, elle noircirait immédiatement au contact du froid. Elle doit être tout simplement conservée à température ambiante.
Inutile de se priver de banane: contrairement aux idées reçues, elle ne fait pas grossir (90kcal/100g, 20% de glucides, 1,4% de protides) et facilite, de par ses fibres, le transit intestinal. Elle contient, entre autres, des vitamines A, B1, B2, C, du potassium, sodium, fer, cuivre, calcium, magnésium, phosphore, iode...
Surnommée en Australie "l'aliment de la bonne humeur", dû à son effet relaxant et au bien-être général qu'elle procure, la banane de la Martinique a un autre pouvoir étonnant, méconnu: en cas de piqûre d'insecte, recouvrir la zone concernée avec l'intérieur d'une peau de banane: réduction de l'irritation et du gonflement garantie!
La banane de la Martinique est le fruit idéal pour le goûter, les encas ou en dessert, mais elle n'a pas son pareil pour "casser" la monotonie d'un apéritif classique:
- Caresse antillaise (cocktail sans alcool): mixer 1/4 de banane, 1/4 de jus d'ananas, 1/4 de jus de goyave, 1/4 de jus de fruit de la passion, un filet de sirop de grenadine et quelques glaçons.
- Chips de bananes vertes: faire dorer des rondelles de banane (épluchée) dans de l'huile bien chaude. Saler, poivrer.
Site Internet: www.bananeguadeloupemartinique.com
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