Guadeloupe : Suite à la recrudescence des cas de ciguatera : Attention à votre consommation de poisson !!!


La ciguatera ou « gratte » est une intoxication alimentaire provoquée par la consommation de certains poissons prédateurs vivant à proximité ou dans les récifs coralliens. La chair de ces poissons est vénéneuse du fait de la présence d’une toxine, ou poison, appelée cigua-toxine.

Depuis 2007, en Guadeloupe, dix-sept foyers de ciguatera impliquant 33 malades ont été officiellement déclarés et confirmés. Dans 10 de ces foyers, il s’agissait de pêcheurs amateurs ayant consommé leur pêche en famille, essentiellement barracudas, carangues jaunes, murènes vertes, pagres à dents de chien. Les 7 autres foyers trouvent leur origine sur les étals de pêcheurs, peu scrupuleux, n’hésitant pas à proposer à la vente des poissons dont la commercialisation est interdite.

Le nombre de cas signalés est très inférieur à la réalité puisque de nombreuses personnes s’intoxiquent lentement, parfois pendant des années, sans le savoir. La toxine s’accumule lentement dans l’organisme au fur et mesure des ingestions jusqu’à ce que la crise aiguë survienne. De ce fait, certains amateurs de ces poissons ne tiennent pas compte des avertissements puisqu’ils ont déjà mangé des espèces vénéneuses sans tomber malade !

Les principaux signes sont gastro-intestinaux (douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées), généraux (démangeaisons ou rougeurs, baisse de tension, fourmillements ou engourdissements au niveau des lèvres, de la langue ou de la gorge, respiration difficile, difficulté d’élocution, irritation des yeux, salivation excessive, transpiration excessive, fièvre ou frissons, maux de tête, douleurs articulaires, crampes). Ils apparaissent 1 à 6 heures après l’ingestion du poisson mais peuvent être retardé jusqu’à 30 heures. Ces signes peuvent être augmentés par la prise de certains aliments (alcool, noix…).
Il est recommandé de consulter un médecin.
Les cas mortels sont exceptionnels.

Les espèces présentant un danger sont identifiées réglementairement par l’arrêté préfectoral N° 2002-1249 et présentées dans le document ci-joint, L’identification de ces espèces permet d’écarter les risques :
- Les pêcheurs amateurs doivent reconnaître sans faute les différentes espèces vénéneuses, ou
suspectes de l’être, et les écarter de la consommation.
- Les consommateurs doivent interroger leur poissonnier ou leur pêcheur afin qu’ils leur précisent
l’espèce du poisson et le secteur de pêche.


Enfin, il est important de rappeler l’importance de la déclaration des cas de ciguatera, même isolés, auprès de l’ARS (Agence Régional de Santé) ou de la DAAF (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt), afin de pouvoir mieux lutter contre cette intoxication qui peut se révéler très invalidante et qui constitue une particularité régionale en terme de santé publique.

Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt : 05 90 99 09 09
Site Internet DAAF  

ARS : 0590 80 94 94
Site Internet ARS  

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