La « viande-éprouvette » ou la douce mort de l'humanité



Une présentation de viande élevée en laboratoire aura lieu prochainement à Londres. Selon les experts, cette innovation pourrait ouvrir une nouvelle ère dans la gastronomie. Les créateurs de cette viande promettent que la viande artificielle ne sera pas moins bonne que son équivalent naturel.

De nombreux laboratoires dans le monde se consacrent à résoudre le problème de la nourriture sur la planète. Parmi les chercheurs qui travaillent dans ce domaine, il y a notamment le chercheur néerlandais Mark Post, qui a composé un bifteck à partir de morceaux de tissu musculaire cultivé en laboratoire. Le professeur compte montrer avec cette découverte que la « viande-éprouvette », ce n'est pas un mythe, mais bel et bien la réalité.

Les arguments en faveur de ce savoir-faire ne manquent pas. On parle de réduction de la consommation d'eau et d'énergie dans le monde, de réduction des émissions de méthane et d'autres gaz à effet de serre, sans parler de l’arrêt de l'abattage des bovins. Les partisans de cette approche estiment que le mouvement de protection de l'environnement va s'amplifier car la demande en viande est en hausse, notamment en raison de la croissance des classes moyennes dans des pays comme la Chine.

Mais, peu importe le zèle avec lequel les partisans de la viande artificielle défendent cette viande, seules les personnes désespérées seraient d’accord de manger un steak de 150 grammes artificiel, préférant son équivalent naturel. Son prix s’élève à 250.000 euros. Donc, si l’on parle de la production de la viande synthétique qu’il serait possible de mettre sur les étals, vu le prix, cela ne risque pas d’arriver du jour au lendemain.

« La situation est telle que les gens seront bientôt obligés de s’habituer au fait qu’ils recevront des protéines d’origine artificielle »,commente Konstantine Lyssenko, rédacteur en chef du magazine Agrarnoe obozrenie (Revue agraire). « Au cours des 40 prochaines années, l’humanité aura besoin d'autant de nourriture qu’elle en a consommé au cours des 8000 années écoulées. La population augmente et sa demande en nourriture augmente. Ainsi, d'ici 50 ans, l’humanité ne sera plus capable de se doter de protéines d’origine animale ».

L’utilisation de produits génétiquement modifiés fait partie de la même logique, car ils ont une date de péremption plus longue. De nombreux chercheurs tirent la sonnette d’alarme en disant que la société connaît d’énormes changements au niveau génétique qui risquent de provoquer des changements génétiques chez l'homme et de contribuer à la disparition de l’humanité. La viande artificielle n’y jouera certainement pas le dernier rôle, explique Arsen Guinossian, directeur du Conseil des producteurs de viande de l’espace économique unique.

« Ce qui est donné génétiquement par la nature à l’homme, c’est cela notre futur. C’est le cas des protéines animales. Au cours des dix prochaines années, l'humanité doit réfléchir à l'agriculture ».
Aujourd'hui, il devient plus pertinent que jamais de penser que le passage à la nourriture artificielle peut provoquer des dégâts dans la race humaine. Des tests ont montré que les hamsters nourris avec du soja transgénique ont cessé de se reproduire au bout de deux générations. Il est certes encore tôt pour faire des conclusions sur la mutation de la race humaine à cause des produits artificiels consommés. Mais de nombreux pays et régions, face à la menace des produits transgéniques, les ont interdits. C’est le cas de l’Autriche, du Venezuela, de la Grèce, de la Pologne et de la Suisse, par exemple.

Toutefois, l'auteur de la « viande-éprouvette » Mark Post n’est pas préoccupé par le danger de la nourriture artificielle. Selon lui, c’est au contraire grâce à cette nourriture que l’humanité survivra.

Lioubov kourianova 

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