L’ayant déjà vu a Saint Jean du Sud, maintenant se sont les plages de Jacmel qui sont envahies par le Varech et que les marins pécheurs haïtiens aussi bien que la population se plaint ne comprenant pas encore l’apparition et les implications de l’arrivée de ces algues sur les côtes haïtienne.
Le réchauffement climatique, réchauffe aussi les profondeurs marines et l’apparition de ces algues en énorme quantité n’est qu’un des messages de ce qui va arriver sur cette planète et malheureusement Haïti étant un pays pauvre sera un des premiers à subir les conséquences.
A moins que !
Pour comprendre comment exploiter a notre profit ces milliers de tonnes d’algues marines qui arrivent sur nos plages, il faut premièrement savoir exactement ce que c’est le varech et à quoi on peut l’utiliser.
Au Japon, où l’on consomme volontiers des algues, le varech fait partie intégrante du régime alimentaire. En Europe et en Amérique du Nord, on en tire l'alginine, qui sert notamment de liant dans les charcuteries, la crème glacée et divers desserts. Les personnes végétariennes ou adeptes de l'alimentation naturelle incluent également des algues, dont le varech, dans leur menu.
On a longtemps eu recours au varech pour traiter l'hypothyroïdie ou les goitres, ainsi que pour prévenir la carence en iode. De nos jours, cette carence est pratiquement inexistante, notamment en raison du fait que le sel de table est systématiquement additionné d'iode. De même, l'hypothyroïdie et les goitres qui sont causés par une carence en iode sont très rares dans les pays développés.
L'acide alginique ou alginate, extrait du varech, fait souvent partie des ingrédients des antiacides destinés à contrer les effets des reflux gastriques (PEPTO BISMOL par exemple). Une fois dans l'estomac, l'alginate forme un gel en suspension qui contribue à en protéger les parois et à limiter les reflux acides vers l'oesophage. Cette substance, également appelée alginine, renferme des quantités négligeables d'iode.
Depuis des millénaires, on se sert du varech comme engrais, une pratique encore bien vivante de nos jours, notamment en Irlande et dans les îles autour de l'Angleterre. En Gaspésie, au Québec, on produit un engrais à base de varech très prisé en agriculture biologique.
Parce que l'iode contenu dans le varech pourrait augmenter le métabolisme en stimulant la thyroïde, cette algue est souvent ajoutée à certaines préparations censées faire perdre du poids. Elle est aussi vendue seule, sous forme de capsules. Elle est alors accompagnée d’une l’allégation prétendant que sa consommation peut contribuer à réguler le métabolisme. Cet usage est remis en question par la Commission E allemande. Aussi, les résultats d’une étude publiée en 1996 portant sur 39 patients obèses indiquent que le varech, comme adjuvant à un traitement amaigrissant, ne s'est pas révélé efficace.
Des données cliniques préliminaires laissent entendre que la prise de varech peut prolonger la durée du cycle menstruel et exercer des actions anti-ostrogéniques chez les femmes pré ménopausées. Des travaux menés in vitro et sur des animaux par les mêmes auteurs ont confirmé cet effet, ce qui selon eux pourrait expliquer en partie la moins grande prévalence de cancers hormoné dépendants chez les Japonaises.
Le varech peut accumuler les métaux lourds présents dans les océans. On a relevé des cas d'empoisonnements à l'arsenic résultant de la consommation de varech contaminé. De même, des cas de toxicité rénale et de neurotoxicose à la suite de la consommation de varech ont été attribués à une contamination en métaux lourds.
Le risque d'intoxication est particulièrement élevé pour les enfants et les femmes enceintes ou en cas de consommation prolongée. Soulignons toutefois qu'une analyse effectuée en 1999 par des chercheurs des centres hospitaliers universitaires de Québec et de l'Université Laval a révélé que le varech récolté dans le golfe et dans l'estuaire du Saint-Laurent, bien que riche en iode, n'était pas contaminé par des métaux lourds.
La teneur en iode du varech est très variable. Elle peut atteindre 600 µg par gramme d'algue tandis qu'une consommation excédant 150 µg d'iode par jour peut causer l'hyperthyroïdie ou l'hypothyroïdie. En effet, bien qu'on associe généralement un excès d'iode à l'hyperthyroïdisme, plusieurs études, effectuées surtout au Japon, démontrent qu'une consommation excessive d'algues (comme le font certains Japonais) peut aussi entraîner une hypothyroïdie. En effet, des sujets souffrant d'hypothyroïdie ont vu leur fonction thyroïdienne revenir à la normale à la suite d'une simple réduction de leur consommation d'iode.
Le contenu élevé en sodium du varech peut ne pas convenir aux personnes souffrant d’insuffisance cardiaque ou rénale, ou consommant des diurétiques. Un cas d’arythmie cardiaque a également été rapporté chez une jeune femme obèse ayant consommé un supplément amaigrissant contenant du varech, du pissenlit et du boldo, mais le varech n’a pas pu être mis en cause de manière claire.
En ce qui me concerne, ne possédant pas les moyens techniques (laboratoire de transformation en Haïti), le ramassage des millions de tonnes de Varech peut nous aider a remplacer le charbon de bois dans la lutte contre le déboisement. Les faire sécher et mélanger avec les mêmes poudres de fabrication de briquette, le varech peut rentrer dans la fabrication a une proportion de 15%.
Imaginez un peu qu’on dépense en Haïti 450 millions de dollars annuellement à utiliser le charbon de bois et maintenant 67 millions peuvent venir directement de la mer en utilisant le varech pour fabriquer les briquettes.
Imaginez un peu que 70% des arbres coupés en Haïti finissent dans une boulangerie ou une blanchisserie, et bien 15% des 30 millions d’arbres coupe soit 4.5 millions d’arbres annuellement peuvent être remplacés par le varech en utilisant des briquettes et des fours écologiques.
Je finis bien par croire que si je sais tout ceci, d’autres en Haïti le savent aussi et la question que je me pose : pourquoi laissent-ils le pays aller a la dérive quand on a le pouvoir de changer les choses ???
Valme Georges
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